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Technique de culture
Un fragment de tissu conjonctif non adipeux (fascia lata) est
prélevé aseptiquement et cultivé sur lamelle microscopique selon la
technique habituelle. Après suppression de l'explant on obtient une couche
monocellulaire sur la lamelle.
L'éclatement in situ des cellules par choc hypotonique,
suivi de fixation et du séchage à l'air libre (Rothfelds et Siminovitch) (1),
permet une excellente dispersion des chromosomes. La coloration utilisée est
du type Feulgen, modifié.
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Technique d'examen
Les préparations sont photographiées sur film " microfile Kodak "
(grossissement X 375 sur le film ; microscope " Leitz " immersion X 90,
oculaire périplan X 10, chambre " Mikas " 1/3), et secondairement, le cliché
est agrandi huit fois pour obtenir un grandissement de X 3 000 sur l'épreuve.
Les comptages sur épreuves sont ensuite vérifiés par observation visuelle en
cas de difficultés d'interprétation.
Toutes les préparations étudiées ont moins d'un mois de culture.
Au-delà du septième repiquage in vitro, on constate parfois en effet
une variégation du nombre chromosomique (tétraploïdie, aneuploïdie) alors
que ce nombre est au contraire très constant lors des tous premiers
passages.
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Observations
Les examens pratiqués sur plusieurs lignées cellulaires parallèles
pour chaque individu donnent des résultats entièrement cohérents. Chez
quatre garçons normaux, un garçon malformé (absence de main), un garçon
atteint d'ostéopsathyrose et chez deux filles normales, le nombre diploïde
normal de 46 a été retrouvé.
Chez tous les garçons cinq très petits chromosomes ont été
observés, alors que chez les deux filles, quatre chromosomes seulement de ce
type sont décelables. Le chromosome y, ainsi que l'ont supposé Ford
et Jacobs (2), est probablement l'un d'entre eux.
Le diagnostic individuel du chromosome x, présent à double
exemplaire chez la Femme, est faisable chez l'Homme après élimination des
différentes paires possibles. Cependant cette recherche n'est réalisable que
sur quelques cellules exceptionnellement claires.
Chez trois garçons mongoliens, le nombre chromosomique trouvé est de
47 sur différentes préparations, pour chacun des trois individus. Dans les
trois cas le diagnostic du sexe a été rendu impossible du fait de la
présence d'un très petit chromosome supplémentaire qu'on ne peut
différencier des cinq petits éléments presque télocentriques, normalement
rencontrés chez l'Homme.
La signification de cette observation et l'étude systématique
d'autres maladies constitutionnelles font l'objet de recherches en cours.
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(1) K. H. ROTHFELDS et L. SIMINOVITCH, Stain Technology, 33, 1958, p.
73-78.
(2) E. FORD et P. A. JACOBS, Nature, 181, 1958, p. 1 565-1568.
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