De nombreuses manipulations font appel à des suspensions cellulaires
obtenues à partir de tissus solides tels que : biopsies, fragments d'organes ou
de tumeurs, etc...
Plusieurs méthodes reposent sur une digestion ménagée des
fragments, jointe à une agitation continue du milieu. Ces procédés
enzymatiques sont parfois délicats et les lésions qu'ils infligent aux parois
cellulaires rendent fréquemment impossibles les examens chromosomiques
immédiats.
Un dispositif très simple permet de pallier ces difficultés et
d'obtenir des suspensions d'îlots cellulaires, parfaitement adaptés à l'examen direct ou à la culture en phase liquide.
Ainsi que le montre la figure, une lime fine en acier fondu, coupée à la dimension voulue, est bloquée sur l'une des parois d'une cuve ménagée
dans la portion inférieure d'un tube fermé des deux bouts et ouvert sur l'un
de ses côtés.
Le tube est monté sur un piétement de telle façon que les deux
parois planes de la cuve, qui forment entre elles un angle de 90° soient
toutes deux maintenues à 45° avec l'horizontale.
Le fragment à dissocier, pris entre les mors d'une pince à griffes est
frotté lentement mais fermement en sens inverse de la denture de la lime. Dans
ces conditions, toutes les cellules détachées flottent aussitôt dans le
liquide dont la cuve est à demi-remplie.
Il est indispensable que la lime et le fragment à râper soient
constamment recouverts de liquide physiologique.

On recueille ensuite à la pipette la suspension cellulaire.
La partie supérieure du tube, surplombant l'ouverture permet
d'effectuer stérilement toutes ces manipulations.
En raison de son extrême simplicité il nous a paru utile de décrire
ce dispositif peu coûteux.
L'absence de toute lésion chimique des membranes cellulaires paraît
être en effet d'une importance décisive dans la qualité des suspensions
cellulaires, spécialement de tissus néoplasiques.
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NOTA
Un dispositif correspondant à ces spécifications peut être construit
sur demande.
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